mercredi 29 septembre 2010

Le Chef d’EMG des FARDC, Didier Etumba, invite ses compagnons d’armes à s’interdire des pratiques d’une armée de déshonneur !

Les responsables militaires tous grades confondus sont invités à se détourner résolument des pratiques qui déshonorent, un appel lancé par le Lieutenant général Didier Etumba, Chef d’Etat-major général des FARDC à ses compagnons d’armes.
Le chef d’Etat-major général des FARDC, le lieutenant général Didier Etumba, a invité ses compagnons d’arme, tous grades confondus, à se détourner à jamais de l’armée qui déshonore, au cours d’un entretien avec la presse militaire mardi à l’état- major général, au Mont -Ngaliema. Le général Etumba qui répercutait les ordres du commandant suprême des FARDC, a souligné que pour ce dernier, l’armée qui déshonore s’illustre par des viols, vols, pillages, tueries, vexations ou qui se livre à l’exploitation illicite des matières premières.

Selon le chef d’état-major général, tout détournèrent de fonds et autres biens de l’armée seront sanctionnés par des séjours prolongés en prison quel que soit le grade. Tout officier se livrant au commerce fera le choix entre le métier des armes et ses activités lucratives. Tout officier ou soldat refusant une mutation subira la rigueur de la loi.

La « tolérance zéro », a-t-il dit, se poursuit et demeure de rigueur. Il a, en outre, dénoncé la calomnie qui, souvent, affecte des innocents, mettant en garde ses auteurs qui subiront la rigueur de la loi. Cette même rigueur va également s’appliquer à celui qui aura procédé à l’arrestation arbitraire d’un innocent.

Place à une formation pour rendre une justice militaire davantage efficace et équitable

Magistrats et auxiliaires de la justice militaire viennent d’intégrer les normes d’équité procédurale dans la pratique du droit pénal militaire en RD Congo, à l’issue d’une formation de trois jours assurée à Kinshasa, au Centre supérieur militaire, sous le thème « Efficience et Equité procédurales ». La Formation financée conjointement par la Monusco et un institut américain de droit militaire. Les enseignements ont été assurés par des magistrats du parquet, ceux du siège ainsi que des inspecteurs de la police judiciaire des FARDC.

Cette formation rend les opérateurs judiciaires militaires plus aptes à mieux engager les procédures judiciaires. Selon l’avocat général près la Haute cour militaire, le colonel Toussaint Mutanzini, cela va se sentir dans le travail quotidien que les magistrats militaires auront à exécuter. En matière des violences sexuelles, par exemple, on retient que, désormais, les enquêtes judiciaires seront menées avec efficacité et équité, et leurs auteurs ne resteront pas impunis.

Déjà, il y, aura des pratiques sur terrain pour que la problématique des violences sexuelles soit prise en charge de manière plus correcte, a souligné la même source. Pour le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, qui a clôturé cette formation, la justice militaire doit, en plus, subir des réformes pour répondre aux attentes d’un Etat de droit. « Nous sommes appelés à édicter de nouvelles dispositions légales et réglementaires pour adapter l’ordonnancement juridique actuel à la Constitution du 18 février 2006, a-t-il déclaré.

Aussi, le ministre Mwando évoque-t-il le besoin de pourvoir au personnel judiciaire militaire afin de liquider les affaires en souffrance. Il ne faut pas oublier qu’il y a manque de personnel. Le personnel est insuffisant. Les dossiers en cours d’instance nécessitent un supplément du personnel», a ajouté le ministre de la Défense. Dès la semaine prochaine, une autre session du genre aura lieu à Goma, au Nord-Kivu.

ACP/Forum des As

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