samedi 30 octobre 2010

Précisions sur Les Mystères de Kinshasa.


A la suite de mon passage sur Radio Amsterdam, des lecteurs potentiels m'ont posé la question de savoir si mon livre relatait des faits réels.

Je voudrais préciser qu'il s'agit bien d'une fiction et non d'un livre d'Histoire au sens scientifique du terme. Mon modèle en la matière demeure Emile Zola qui en son temps avait écrit Les Mystères de Marseille. J'adhère complètement à sa démarche qu'il décrit lui-même dans cette lettre de 1867.


A Paris, 27 février 1867,
 Mon cher Directeur,
 Vous avez donné aux Mystères de Marseille le titre de "roman historique contemporain", et ce titre leur convient à merveille. Seulement, à la dernière minute, il me vient un scrupule : je crains que les lecteurs ne se trompent sur le caractère d'une œuvre ainsi annoncée, et je crois devoir faire une déclaration nette et franche, qui évitera tout malentendu entre le public et moi.
Les Mystères de Marseille sont un roman historique contemporain, en ce sens, que j'ai pris dans la vie réelle tous les faits qu'ils contiennent ; j'ai choisi ça et là les documents nécessaires, j'ai rassemblé en une seule histoire vingt histoires de source et de natures différentes, j'ai donné à un personnage les traits de plusieurs individus qu'il m'a été permis de connaître et d'étudier. C'est ainsi que j'ai pu écrire un ouvrage où tout est vrai, où tout a été observé sur nature.
Mais je n'ai jamais eu la pensée de suivre l'histoire pas à pas. Je suis romancier avant tout, je n'accepte pas la grave responsabilité de l'historien, qui ne peut déranger un fait ni changer un caractère, sans encourir le terrible reproche de calomniateur.
Je me suis servi à ma guise d'événements réels qui sont, pour ainsi dire, tombés dans le domaine public. Libre aux lecteurs de remonter aux documents que j'ai mis en œuvre. Quant à moi, je déclare à l'avance que mes personnages ne sont pas les portraits de telles ou telles personnes ; ces personnages sont des types et non des individus. De même pour les faits : j'ai donné à des faits réels des conséquences qu'ils n'ont peut-être pas eues dans la réalité ; de sorte que l'œuvre qu'on va lire, écrite à l'aide de plusieurs histoires vraies, est devenue une œuvre d'imagination, historique dans ses épisodes, inventée à plaisir dans son ensemble.
Je ne puis empêcher le public de chercher des visages sous les masques, je ne puis lui défendre de reconnaître en partie certains événements, mais je donne ma parole d'homme que je n'ai cherché à faire aucune personnalité, et je pense que cette déclaration suffira pour mettre ma dignité d'écrivain à l'abri des méchantes suppositions.
Voilà, mon cher Directeur, ce que je vous prie de dire tout haut. Faites mieux : publiez cette lettre dans le numéro qui contiendra mon premier feuilleton. Le titre " roman historique contemporain" sera, de cette façon, justifié et expliqué.
Votre dévoué, Emile Zola.



J'espère avoir levé tout quiproquo dans le sens de ma démarche littéraire. c'est ainsi que je conçois la littérature et je peux comprendre que des lecteurs de bonne foi soient bluffés!



Interview de Radio Amsterdam

J'ai été reçu par Radio Amsterdam le jeudi 28 oct 2010 dernier.
On peut écouter ici l'interview que j'ai accordée à Radio Lisanga, la chaîne destinée à la Communauté Africaine d'Amsterdam


jeudi 21 octobre 2010

Colette et Paul

Colette et Paul

Kagame a séduit Braeckman


Paul Kagame séduit. Pour les Grands de ce monde, il représente l’archétype du dirigeant africain idéal. Son leadership est cité en exemple. Comme pour beaucoup d’Africains, au-delà de l’agacement que suscitent ces dithyrambes, j’en viens à me demander ce qui explique une telle fascination, malgré les mises en accusation dont le président rwandais est l’objet mais aussi malgré la terrible répression qui sévit dans son pays. Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique n’est-il pas son conseiller bénévole ? Comment expliquer que ce personnage énigmatique, loin d’être un enfant de cœur, soit autant adulé et ce surtout auprès des puissants de ce monde.
J’ai peut-être obtenu un début de réponse en lisant par hasard le blog de Collete Braeckman.



Qui est Colette Braeckman ?
Aujourd’hui sexagénaire, CB est une journaliste belge spécialiste de l’actualité africaine qui doit sa réputation à la dénonciation des crimes du régime Mobutu. Aujourd’hui elle est considérée comme l’un des plus grands connaisseurs de la région des Grands lacs. Ses éditoriaux, articles et autres livres connaissent un certain succès. Elle fut très populaire à Kinshasa dans les milieux de l’opposition à Mobutu.




Aujourd’hui, pour la plupart des belges, ce que dit CB sur le Congo est forcément objectif et crédible. Cela ne semble pourtant pas être le cas pour tout le monde. Des articles sérieux commencent à remettre en question son objectivité.  Une partie de la presse congolaise dénonce son prétendu soutien à l’actuel pourvoir de Kinshasa en termes parfois peu élégants.
Paul Kagame
Mais revenons à nos moutons. Pourquoi Kagame fascine-t-il autant ?
Voilà ce qu’en dit CB dans son blog :
Mais on peut aussi se demander si le pouvoir n’est pas séduit par le “modèle rwandais”, qui fait déjà école au Burundi: développer le pays, essayer de le faire avancer à tout va, multiplier les contrats, restaurer, autant que faire se peut, l’autorité de l’Etat et en même temps serrer la vis à l’opposition, se montrer intolérant face à la contestation et… ne pas craindre de tuer, plus pour l’exemple et la dissuasion que par goût de la répression…. 
CB est séduite par Paul Kagame qui serre la vis à l’opposition, est intolérant et n’a pas peur de tuer (…) plus pour l’exemple que par goût de la répression.
Il s’agit donc d’un pouvoir qui met en place des infrastructures sur le dos des morts parmi sa population au nom d’un certain progrès matériel et économique. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? A moi si. Je commence à comprendre pourquoi Kagamé séduit tant à l’Occident.
Magloire Mpembi Nkosi

mercredi 20 octobre 2010

Viols et Violences des Militaires: Kinshasa n'est pas épargnée...

Une des scènes de mon roman Les Mystères de Kinshasa décrit avec le viol d'un des personnages par des militaires jeunes "Kadogo".
L'actualité fait écho à ce qui y est décrit. On viole à l'est, on viole aussi à Kinshasa, Lambert Mende l'a reconnu et demande à la population de collaborer et de dénoncer.



Des cas de vols, viols et assassinats ont été signalés ces jours dans la capitale de la RDC. C’est le cas à Bibwa, dans la commune de la N’Sele et le long de la rivière Pumbu à Selembao. Les victimes se comptent en grand nombre parmi les femmes. Des hommes en uniforme et en armes sont désignés comme auteurs de ces crimes. Les victimes et leurs familles disent avoir saisi les autorités compétentes mais jusque là aucune solution n’a été trouvée. 
Dans la commune de Selembao par exemple, des cas d’insécurité persistante sont signalés dans les quartiers Herady, Ngafani 1 et 2, Badiadingi, Madiata, Camping et Kitokimosi.
Un habitant de la commune de Selembao témoigne :
« Les malfaiteurs rentrent dans les parcelles, retirent soit une femme mariée des mains de son mari, soit des demoiselles des mains de leurs parents. Et le viol se passe dans le périmètre. C’est de façon systématique, c’est comme un ratissage dans tout le quartier. »
Dans la commune de la N’Sele, plusieurs faits similaires sont aussi signalés. Le cas le plus récent est est celui d’une polyclinique attaquée et saccagée, la  semaine dernière.
« Dans mon pays, je vois des militaires armés qui viennent piller l’hôpital où on sauve des personnes. Pourtant, c’est l’unique hôpital dans ce quartier où vivent des pauvres citoyens », a déclaré le responsable de cet établissement médical.
D’après les témoignages des victimes, leurs bourreaux portent souvent l’uniforme militaire. Certains d’entre eux sont armés.
Réagissant samedi à ces allégations, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a invité la population au calme et l’a appelée à collaborer avec les structures chargées de résoudre ce type de problème.
Il a indiqué que les autorités congolaises sont informés de ces cas d’insécurité signalés et des dispositions ont été prises pour arrêter, sanctionner et réparer si possible les dommages commis.
Vous pouvez écouter le ministre Mende dans cet extrait.
(Source radio Okapi)

Eglises de réveil de Kinshasa...

Cette vidéo iochée au hasard sur le net donne une idée de l'ambiance qui règne dans les Eglises de réveil de Kinshasa (et de la diaspora) dont je décris l'impact social dans le Roman Les Mystères de Kinshasa.

samedi 16 octobre 2010

Commande via libraires...

Voici les références pour commander Les Mystères de Kinshasa:
Auteur: Magloire Mpembi Nkosi
ISBN: 978-2-930575-00-1
Année: 2010

vendredi 15 octobre 2010

Les Mystères de Kinshasa au Mundaneum de Mons

Le Mundaneum de Mons organise une quinzaine spéciale RD Congo à l'occasion des 50 ans d'indépendance du 28 octobre au 10 novembre 2010.
A cette occasion une série des publications sur le Congo seront mises à l'honneur dont Les Mystères de Kinshasa. Il vous sera loisible de l'acheter durant toute la durée de la quinzaine.
Cordiale Bienvenue.



dimanche 10 octobre 2010

Atelier d'écriture autour de mon livre Les Mystères de Kinshasa

J'ai participé le jeudi 7 octobre 2010 à la Clinique Saint Pierre d'Ottignies (Département de psychiatrie) à un atelier d'écriture centré autour de mon livre Les Mystères de Kinshasa.
Les participants ont rédigé sur quelques pages selon leur propre ressenti un petit texte intitulé "Quand les éléphants se battent". C'est en fait le titre du dernier chapitre du roman.
Ce fut un grand moment de bonheur littéraire que l'actualité rend encore plus intense!


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Les participants ont rédigé sur quelques pages selon leur propre ressenti un petit texte intitulé "Quand les éléphants se battent". C'est en fait le titre du dernier chapitre du roman.
Ce fut un grand moment de bonheur littéraire que l'actualité rend encore plus intense!


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Décès de Armand Tungulu...

Kinshasa — A fleur d'âge, à une trentaine d'années, à peine, Armand Tungulu Mudiandambu s'en est allé, dans l'au-delà. La nouvelle, si triste, a été annoncée, le samedi 2 octobre, dans la soirée, sur les antennes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise. Dans un communiqué officiel, le PGR qui l'a confirmée dit qu'une enquête est ouverte et qu'un médecin légiste aurait été requis, pour déterminer les causes réelles et l'heure de ce décès.


L'homme se serait suicidé dans la nuit du 1er au 2 octobre, dans sa cellule de détention. Un tissu servant d'oreiller lui aurait permis de tourner définitivement le dos contre la vie sur cette terre des hommes. Vive consternation donc dans la diaspora congolaise et dans les Ongs de défense des droits de l'homme.


L'histoire se souviendra qu'interpellé le mercredi 29 septembre, Armand Tungulu aurait été pris alors qu'il lapidait le cortège de Joseph Kabila Kabange, aux environs du petit marché des rails et de l'Institut des Bâtiments et Travaux Publics, IBTP, le long de l'avenue Pierre Mulele, ex-24 novembre, reliant Lingwala à la commune référentielle de la Gombe, siège des Institutions Nationales et des Organismes internationaux. Décidément, Armand Tungulu Mudiandambu se conjugue au passé.


Son histoire faite d'un jet des pierres contre le cortège de Joseph Kabila Kabange n'aura connu que quelques pas sur scène. Alors qu'on s'attendait, normalement, à un procès en bonne et due forme, pour en savoir un peu plus sur les vraies motivations de ses faits et gestes, l'homme aurait, apparemment, choisi d'emprunter le chemin raccourci. Le Communiqué du Procureur Général de la République parle, à ce sujet, d'un suicide auquel il se serait livré, dans la nuit du 1er au 2 octobre, selon des enquêtes préliminaires. Et, pour en déterminer les causes réelles et l'heure exacte du décès, un Médecin Légiste aurait été, selon lui, déjà requis.


Le communiqué du PGR lu officiellement, le samedi 2 octobre dernier, dans la soirée, sur les antennes de la RTNC, la télévision d'Etat, indique, enfin, qu'une enquête est ouverte. Hier dimanche, Flory Kabange Numbi, le Procureur Général de la République, a de nouveau confirmé la nouvelle du décès d'Armand Tungulu à la Radio France Internationale, sans pour autant se laisser emporter dans les détails. Triste fin Le mercredi 29 septembre, la scène macabre s'est déroulée aux abords du petit marché des rails, en diagonal de l'IBTP, sur l'avenue du 24 novembre rebaptisée "Pierre Mulele".


On en est là, sur l'axe qui sépare les communes de Lingwala et Gombe. Ce soir là, à quelques secondes du crépuscule, Armand réservait, semble-t-il, une petite surprise au cortège du Chef de l'Etat. Cela n'arrive d'ailleurs pas tous les jours qu'un jeune, un mikiliste de surcroit, un homme marié, un père des enfants, la trentaine révolue, fasse preuve d'une telle témérité, comme un Kamikaze contre Kabila, depuis son accession au pouvoir, en janvier 2001. Armand Tungulu Mudiandambu serait sorti du néant, avec ses pierres, en mains. Manifestement intéressé, voici qu'à l'occasion de rien, il s'est mis à lapider le cortège présidentiel.


Les uns parlent d'une pierre. Les autres parmi les habitants du ce coin situé à l'Ouest de la capitale, parlent plutôt de deux ou trois. Mais, quoi qu'il en soit, il s'est agi d'un jet des pierres contre le cortège présidentiel. A la tentative de l'en empêcher, Armand est resté ferme jusqu'à oser braver la ceinture de sécurité la plus rapprochée du Chef de l'Etat. Il aura fallu du temps mais surtout des efforts, pour le maîtriser. Certains sites opérant à l'étranger présentent Armand comme un boxeur amateur.


D'autres parlent de lui, comme d'un Opposant mais, sans citer le nom de son parti politique. Ce qui est sûr est qu'il a été, durant plusieurs années, à Bruxelles où il compte de nombreux amis au sein de la diaspora congolaise, y compris sa famille. Il serait venu à Kinshasa, le 15 septembre, pour un séjour d'environ un mois, selon Radio Air Libre, émettant à Bruxelles.


Une photo vidéo interceptée sur le blog de Cheik Fita News permet, dans cette édition de La Prospérité, de visualiser sa face. Au mois de juin dernier, Armand Tungulu Mudiandambu a participé à une importante activité à Bruxelles. Dans une photo vidéo, il apparaît aux côtés de Yves Leterme, le Premier Ministre Belge. Un appel Mme Philo, son épouse, que Cheik Fita a rencontrée hier soir, dans la commune d'Ixelles, à Bruxelles, demande aux autorités congolaises de lui rendre Armand Tungulu : mort ou vif.


Début des Obsèques à Bruxelles Aujourd'hui et demain, une dépêche signale que le deuil se tient à la résidence d'Armand Tungulu. A partir de mercredi, la famille compte réserver la salle du centre culturel Nord=Sud, au 99 Boulevard Léopold II près du Métro Ribaucourt, dans la commune de Molenbeek.
(http://fr.allafrica.com/stories/201010040894.html)

mercredi 6 octobre 2010

Pesa Munu Passage, cette chanson qui rendit fou les tenants du régime Mobutu

A la fin du régime de Mobutu, alors les troupes de Laurent Désiré Kabila avançaient inexorablement, cette chanson connut malgré les dénégations de son auteur-compositeur une fortune singulière: elle devint le symbole du rejet du régime en raison de son titre "Pesa Munu passage" et de la thématique de "Libération par Jésus". Pesa Munu Passage en Monokutuba, une variante du Kikongo se traduit par "Donne-moi le passage" ou mieux "Laisse-moi passer". En fait dans la chanson, il s'agit d'une sorte de dialogue entre le chanteur et le percussionniste: le premier demandant au second "le passage" afin de pouvoir chanter son couplet!
La chanson fut interdite d'antenne par le gouvernement tant elle symbolisait la déroute de Mobutu. Cet épisode est évoqué dans mon livre Les Mystères de Kinshasa où j'ai intitulé la chanson "Libération".
Le clip qui a la particularité d'être très coloré et d'avoir été tourné dans un décor naturel est une représentation sans fard de ce peuple congolais, le vrai loin ...



Le clip qui a la particularité d'être très coloré et d'avoir été tourné dans un décor naturel est une représentation sans fard de ce peuple congolais, le vrai loin des palaces, loin du bling-bling, le peuple dans sa vraie vie de tous les jours...

vendredi 1 octobre 2010

Problèmes de diffusion en cours de résolution

Beaucoup parmi vous se demandaient comment se procurer Les Mystères de Kinshasa. Pour l'instant, on peut le commander par Internet via le site web http://www.mpembi.be.
Pour ceux qui habitent Bruxelles un certain nombre des points de vente sont disponibles.
Pour ceux de Paris et d'ailleurs qui souhaiteraient acheter ou commander le livre en librairie, nous sommes en train de travailler à une solution. Vous pouvez néanmoins à présent le commander via votre libraire avec les références ci-après:


Titre: Les Mystères de Kinshasa
Auteur: Magloire Mpembi Nkosi
ISBN: 978-2-930575-00-1