dimanche 14 novembre 2010

Début du Procès Chebeya.

Les Mystères de Kinshasa est un roman dédié à la mémoire de Floribert Chebeya, défenseur des Droits de l'Homme assassiné en juin dernier à Kinshasa. Le procès des présumés assassins a débuté à Kinshasa comme l'indique cette dépêche.



RDC: début du procès de huit policiers jugés pour le meurtre du militant Chebeya

KINSHASA — Le procès de huit policiers congolais, dont le chef des services spéciaux, accusés de l'enlèvement et l'assassinat en juin du militant des droits de l'Homme Floribert Chebeya, a débuté vendredi devant la cour militaire de Kinshasa.
Cette première audience, qui a duré un peu moins de deux heures, a été consacrée à l'identification de cinq des huit prévenus, trois étant en fuite et jugés par défaut. La prochaine audience a été fixée au 3 décembre.
Tous les prévenus sont accusés d'"association de malfaiteurs, enlèvement, assassinat et terrorisme", et les trois absents -deux majors et un adjudant- aussi pour "désertion".
Vêtus de leur tenue de policiers avec leur grade à l'épaulette, le colonel Daniel Mukalay, chef des services spéciaux de la police nationale, le major Georges Kitungwa, le lieutenant François Ngoy, le sous-lieutenant Michel Mwuila et l'adjudant Blaise Mandiangu, ont chacun décliné leur identité au président de la cour, le colonel Camille Masungi.
A la question de ce dernier "Avez-vous déjà été condamné ?", le colonel Mukalay, 46 ans, a répondu: "Non, pas encore".
Contrairement aux autres accusés, le colonel Mukalay, qui portait des lunettes fines cerclées de rouge, est apparu plutôt sûr de lui, saluant notamment d'autres policiers présents à l'audience.
Comme ceux d'autres accusés, l'avocat du colonel, Me Bokata Ikundaka, a estimé hors audience que "la vérité (allait) éclater" lors du procès, à savoir "l'innoncence de (son) client".
Dans la petite salle d'environ 40 m2, sans climatisation, plus d'une centaine de personnes s'étaient entassées, la plupart debout, dont une trentaine d'avocats, principalement de la partie civile, des proches de Floribert Chebeya et membres de son ONG La Voix des sans voix (VSV).
Environ 200 autres personnes ont dû rester à l'extérieur du bâtiment, sans rien voir ni entendre, ont constaté des journalistes de l'AFP.
M. Chebeya, 47 ans, a été retrouvé mort le 2 juin dans sa voiture, les mains liées dans le dos, sur une route en périphérie de Kinshasa, au lendemain d'un rendez-vous, qui n'a pas eu lieu, avec le chef de la police, le général John Numbi, suspendu depuis de ses fonctions.
Son chauffeur, Fidèle Bazana, qui l'avait accompagné, est toujours porté disparu et son corps n'a jamais été retrouvé.
La veuve de M. Chebeya, partie mi-septembre avec ses cinq enfants vivre au Canada, était absente, contrairement à la femme du chauffeur, venue avec deux de ses enfants.
"On attend un procès juste et équitable mais comme le général John Numbi est absent à l'audience (comme accusé), ça ne sera pas vraiment possible", a déploré à l'AFP Lucrèce Bawukabio, directrice exécutif adjointe de la VSV, avant l'ouverture du procès.
"Pour nous, c'est le suspect numéro un, c'est contre lui qu'on a déposé plainte", a-t-elle ajouté. Comme d'autres membres de l'ONG, elle avait revêtu un T-shirt jaune sur lequel on pouvait lire "la VSV demande justice" sous les portraits des deux disparus.
Cité comme témoin à charge par la partie civile -constituée des familles Chebeya et Bazana et de la VSV-, le général Numbi a fait une très courte apparition devant la cour lors de l'appel des témoins.
L'officier, qui a le titre d'inspecteur général de la police, est apparu un peu raide dans son uniforme, avant de s'éclipser.
"C'est dégoûtant de le voir là comme simple témoin. Cela fait très mal", a commenté à l'AFP Mme Bawukabio.
A la demande de la partie civile, qui réclamait notamment une autre salle pour le procès et du temps pour étudier le dossier d'instruction, la cour a suspendu l'audience avant la lecture des faits reprochés aux accusés, et décidé de la reprise du procès le 3 décembre.


mercredi 10 novembre 2010

Le paradoxe Congolais

Le journal Métro paru ce matin à Bruxelles a consacré deux pages et demi au "Paradoxe Congolais".



Il y a été question du rôle de la femme congolaise dans la lutte contre la famine et la crise.


Les femmes sont le moteur de ce qui reste du tissu économique congolais.
Les articles de Roel Wouters ont pour toile de fond ce questionnement: comment peut-on mourir de faim dans un pays aussi fertile?


L'article intitulé Avoir faim dans un pays de cocagne pointe du doigt les conséquences désastreuses des importations des denrées alimentaires subventionnées en provenance  de l'Union européenne sur la production locale. La nourriture importée quoique de qualité moindre coûte moins cher et remporte donc un énorme succès.

Dans le roman Les Mystères de Kinshasa j'ai abordé la question de l'apport des femmes dans la survie des Kinois. Ce sont les femmes qui permettent aux familles de s'en sortir. Je pense que c'est d'elles que viendra le salut.








samedi 30 octobre 2010

Précisions sur Les Mystères de Kinshasa.


A la suite de mon passage sur Radio Amsterdam, des lecteurs potentiels m'ont posé la question de savoir si mon livre relatait des faits réels.

Je voudrais préciser qu'il s'agit bien d'une fiction et non d'un livre d'Histoire au sens scientifique du terme. Mon modèle en la matière demeure Emile Zola qui en son temps avait écrit Les Mystères de Marseille. J'adhère complètement à sa démarche qu'il décrit lui-même dans cette lettre de 1867.


A Paris, 27 février 1867,
 Mon cher Directeur,
 Vous avez donné aux Mystères de Marseille le titre de "roman historique contemporain", et ce titre leur convient à merveille. Seulement, à la dernière minute, il me vient un scrupule : je crains que les lecteurs ne se trompent sur le caractère d'une œuvre ainsi annoncée, et je crois devoir faire une déclaration nette et franche, qui évitera tout malentendu entre le public et moi.
Les Mystères de Marseille sont un roman historique contemporain, en ce sens, que j'ai pris dans la vie réelle tous les faits qu'ils contiennent ; j'ai choisi ça et là les documents nécessaires, j'ai rassemblé en une seule histoire vingt histoires de source et de natures différentes, j'ai donné à un personnage les traits de plusieurs individus qu'il m'a été permis de connaître et d'étudier. C'est ainsi que j'ai pu écrire un ouvrage où tout est vrai, où tout a été observé sur nature.
Mais je n'ai jamais eu la pensée de suivre l'histoire pas à pas. Je suis romancier avant tout, je n'accepte pas la grave responsabilité de l'historien, qui ne peut déranger un fait ni changer un caractère, sans encourir le terrible reproche de calomniateur.
Je me suis servi à ma guise d'événements réels qui sont, pour ainsi dire, tombés dans le domaine public. Libre aux lecteurs de remonter aux documents que j'ai mis en œuvre. Quant à moi, je déclare à l'avance que mes personnages ne sont pas les portraits de telles ou telles personnes ; ces personnages sont des types et non des individus. De même pour les faits : j'ai donné à des faits réels des conséquences qu'ils n'ont peut-être pas eues dans la réalité ; de sorte que l'œuvre qu'on va lire, écrite à l'aide de plusieurs histoires vraies, est devenue une œuvre d'imagination, historique dans ses épisodes, inventée à plaisir dans son ensemble.
Je ne puis empêcher le public de chercher des visages sous les masques, je ne puis lui défendre de reconnaître en partie certains événements, mais je donne ma parole d'homme que je n'ai cherché à faire aucune personnalité, et je pense que cette déclaration suffira pour mettre ma dignité d'écrivain à l'abri des méchantes suppositions.
Voilà, mon cher Directeur, ce que je vous prie de dire tout haut. Faites mieux : publiez cette lettre dans le numéro qui contiendra mon premier feuilleton. Le titre " roman historique contemporain" sera, de cette façon, justifié et expliqué.
Votre dévoué, Emile Zola.



J'espère avoir levé tout quiproquo dans le sens de ma démarche littéraire. c'est ainsi que je conçois la littérature et je peux comprendre que des lecteurs de bonne foi soient bluffés!



Interview de Radio Amsterdam

J'ai été reçu par Radio Amsterdam le jeudi 28 oct 2010 dernier.
On peut écouter ici l'interview que j'ai accordée à Radio Lisanga, la chaîne destinée à la Communauté Africaine d'Amsterdam


jeudi 21 octobre 2010

Colette et Paul

Colette et Paul

Kagame a séduit Braeckman


Paul Kagame séduit. Pour les Grands de ce monde, il représente l’archétype du dirigeant africain idéal. Son leadership est cité en exemple. Comme pour beaucoup d’Africains, au-delà de l’agacement que suscitent ces dithyrambes, j’en viens à me demander ce qui explique une telle fascination, malgré les mises en accusation dont le président rwandais est l’objet mais aussi malgré la terrible répression qui sévit dans son pays. Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique n’est-il pas son conseiller bénévole ? Comment expliquer que ce personnage énigmatique, loin d’être un enfant de cœur, soit autant adulé et ce surtout auprès des puissants de ce monde.
J’ai peut-être obtenu un début de réponse en lisant par hasard le blog de Collete Braeckman.



Qui est Colette Braeckman ?
Aujourd’hui sexagénaire, CB est une journaliste belge spécialiste de l’actualité africaine qui doit sa réputation à la dénonciation des crimes du régime Mobutu. Aujourd’hui elle est considérée comme l’un des plus grands connaisseurs de la région des Grands lacs. Ses éditoriaux, articles et autres livres connaissent un certain succès. Elle fut très populaire à Kinshasa dans les milieux de l’opposition à Mobutu.




Aujourd’hui, pour la plupart des belges, ce que dit CB sur le Congo est forcément objectif et crédible. Cela ne semble pourtant pas être le cas pour tout le monde. Des articles sérieux commencent à remettre en question son objectivité.  Une partie de la presse congolaise dénonce son prétendu soutien à l’actuel pourvoir de Kinshasa en termes parfois peu élégants.
Paul Kagame
Mais revenons à nos moutons. Pourquoi Kagame fascine-t-il autant ?
Voilà ce qu’en dit CB dans son blog :
Mais on peut aussi se demander si le pouvoir n’est pas séduit par le “modèle rwandais”, qui fait déjà école au Burundi: développer le pays, essayer de le faire avancer à tout va, multiplier les contrats, restaurer, autant que faire se peut, l’autorité de l’Etat et en même temps serrer la vis à l’opposition, se montrer intolérant face à la contestation et… ne pas craindre de tuer, plus pour l’exemple et la dissuasion que par goût de la répression…. 
CB est séduite par Paul Kagame qui serre la vis à l’opposition, est intolérant et n’a pas peur de tuer (…) plus pour l’exemple que par goût de la répression.
Il s’agit donc d’un pouvoir qui met en place des infrastructures sur le dos des morts parmi sa population au nom d’un certain progrès matériel et économique. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? A moi si. Je commence à comprendre pourquoi Kagamé séduit tant à l’Occident.
Magloire Mpembi Nkosi

mercredi 20 octobre 2010

Viols et Violences des Militaires: Kinshasa n'est pas épargnée...

Une des scènes de mon roman Les Mystères de Kinshasa décrit avec le viol d'un des personnages par des militaires jeunes "Kadogo".
L'actualité fait écho à ce qui y est décrit. On viole à l'est, on viole aussi à Kinshasa, Lambert Mende l'a reconnu et demande à la population de collaborer et de dénoncer.



Des cas de vols, viols et assassinats ont été signalés ces jours dans la capitale de la RDC. C’est le cas à Bibwa, dans la commune de la N’Sele et le long de la rivière Pumbu à Selembao. Les victimes se comptent en grand nombre parmi les femmes. Des hommes en uniforme et en armes sont désignés comme auteurs de ces crimes. Les victimes et leurs familles disent avoir saisi les autorités compétentes mais jusque là aucune solution n’a été trouvée. 
Dans la commune de Selembao par exemple, des cas d’insécurité persistante sont signalés dans les quartiers Herady, Ngafani 1 et 2, Badiadingi, Madiata, Camping et Kitokimosi.
Un habitant de la commune de Selembao témoigne :
« Les malfaiteurs rentrent dans les parcelles, retirent soit une femme mariée des mains de son mari, soit des demoiselles des mains de leurs parents. Et le viol se passe dans le périmètre. C’est de façon systématique, c’est comme un ratissage dans tout le quartier. »
Dans la commune de la N’Sele, plusieurs faits similaires sont aussi signalés. Le cas le plus récent est est celui d’une polyclinique attaquée et saccagée, la  semaine dernière.
« Dans mon pays, je vois des militaires armés qui viennent piller l’hôpital où on sauve des personnes. Pourtant, c’est l’unique hôpital dans ce quartier où vivent des pauvres citoyens », a déclaré le responsable de cet établissement médical.
D’après les témoignages des victimes, leurs bourreaux portent souvent l’uniforme militaire. Certains d’entre eux sont armés.
Réagissant samedi à ces allégations, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a invité la population au calme et l’a appelée à collaborer avec les structures chargées de résoudre ce type de problème.
Il a indiqué que les autorités congolaises sont informés de ces cas d’insécurité signalés et des dispositions ont été prises pour arrêter, sanctionner et réparer si possible les dommages commis.
Vous pouvez écouter le ministre Mende dans cet extrait.
(Source radio Okapi)

Eglises de réveil de Kinshasa...

Cette vidéo iochée au hasard sur le net donne une idée de l'ambiance qui règne dans les Eglises de réveil de Kinshasa (et de la diaspora) dont je décris l'impact social dans le Roman Les Mystères de Kinshasa.

samedi 16 octobre 2010

Commande via libraires...

Voici les références pour commander Les Mystères de Kinshasa:
Auteur: Magloire Mpembi Nkosi
ISBN: 978-2-930575-00-1
Année: 2010

vendredi 15 octobre 2010

Les Mystères de Kinshasa au Mundaneum de Mons

Le Mundaneum de Mons organise une quinzaine spéciale RD Congo à l'occasion des 50 ans d'indépendance du 28 octobre au 10 novembre 2010.
A cette occasion une série des publications sur le Congo seront mises à l'honneur dont Les Mystères de Kinshasa. Il vous sera loisible de l'acheter durant toute la durée de la quinzaine.
Cordiale Bienvenue.



dimanche 10 octobre 2010

Atelier d'écriture autour de mon livre Les Mystères de Kinshasa

J'ai participé le jeudi 7 octobre 2010 à la Clinique Saint Pierre d'Ottignies (Département de psychiatrie) à un atelier d'écriture centré autour de mon livre Les Mystères de Kinshasa.
Les participants ont rédigé sur quelques pages selon leur propre ressenti un petit texte intitulé "Quand les éléphants se battent". C'est en fait le titre du dernier chapitre du roman.
Ce fut un grand moment de bonheur littéraire que l'actualité rend encore plus intense!


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Les participants ont rédigé sur quelques pages selon leur propre ressenti un petit texte intitulé "Quand les éléphants se battent". C'est en fait le titre du dernier chapitre du roman.
Ce fut un grand moment de bonheur littéraire que l'actualité rend encore plus intense!


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Décès de Armand Tungulu...

Kinshasa — A fleur d'âge, à une trentaine d'années, à peine, Armand Tungulu Mudiandambu s'en est allé, dans l'au-delà. La nouvelle, si triste, a été annoncée, le samedi 2 octobre, dans la soirée, sur les antennes de la Radio-Télévision Nationale Congolaise. Dans un communiqué officiel, le PGR qui l'a confirmée dit qu'une enquête est ouverte et qu'un médecin légiste aurait été requis, pour déterminer les causes réelles et l'heure de ce décès.


L'homme se serait suicidé dans la nuit du 1er au 2 octobre, dans sa cellule de détention. Un tissu servant d'oreiller lui aurait permis de tourner définitivement le dos contre la vie sur cette terre des hommes. Vive consternation donc dans la diaspora congolaise et dans les Ongs de défense des droits de l'homme.


L'histoire se souviendra qu'interpellé le mercredi 29 septembre, Armand Tungulu aurait été pris alors qu'il lapidait le cortège de Joseph Kabila Kabange, aux environs du petit marché des rails et de l'Institut des Bâtiments et Travaux Publics, IBTP, le long de l'avenue Pierre Mulele, ex-24 novembre, reliant Lingwala à la commune référentielle de la Gombe, siège des Institutions Nationales et des Organismes internationaux. Décidément, Armand Tungulu Mudiandambu se conjugue au passé.


Son histoire faite d'un jet des pierres contre le cortège de Joseph Kabila Kabange n'aura connu que quelques pas sur scène. Alors qu'on s'attendait, normalement, à un procès en bonne et due forme, pour en savoir un peu plus sur les vraies motivations de ses faits et gestes, l'homme aurait, apparemment, choisi d'emprunter le chemin raccourci. Le Communiqué du Procureur Général de la République parle, à ce sujet, d'un suicide auquel il se serait livré, dans la nuit du 1er au 2 octobre, selon des enquêtes préliminaires. Et, pour en déterminer les causes réelles et l'heure exacte du décès, un Médecin Légiste aurait été, selon lui, déjà requis.


Le communiqué du PGR lu officiellement, le samedi 2 octobre dernier, dans la soirée, sur les antennes de la RTNC, la télévision d'Etat, indique, enfin, qu'une enquête est ouverte. Hier dimanche, Flory Kabange Numbi, le Procureur Général de la République, a de nouveau confirmé la nouvelle du décès d'Armand Tungulu à la Radio France Internationale, sans pour autant se laisser emporter dans les détails. Triste fin Le mercredi 29 septembre, la scène macabre s'est déroulée aux abords du petit marché des rails, en diagonal de l'IBTP, sur l'avenue du 24 novembre rebaptisée "Pierre Mulele".


On en est là, sur l'axe qui sépare les communes de Lingwala et Gombe. Ce soir là, à quelques secondes du crépuscule, Armand réservait, semble-t-il, une petite surprise au cortège du Chef de l'Etat. Cela n'arrive d'ailleurs pas tous les jours qu'un jeune, un mikiliste de surcroit, un homme marié, un père des enfants, la trentaine révolue, fasse preuve d'une telle témérité, comme un Kamikaze contre Kabila, depuis son accession au pouvoir, en janvier 2001. Armand Tungulu Mudiandambu serait sorti du néant, avec ses pierres, en mains. Manifestement intéressé, voici qu'à l'occasion de rien, il s'est mis à lapider le cortège présidentiel.


Les uns parlent d'une pierre. Les autres parmi les habitants du ce coin situé à l'Ouest de la capitale, parlent plutôt de deux ou trois. Mais, quoi qu'il en soit, il s'est agi d'un jet des pierres contre le cortège présidentiel. A la tentative de l'en empêcher, Armand est resté ferme jusqu'à oser braver la ceinture de sécurité la plus rapprochée du Chef de l'Etat. Il aura fallu du temps mais surtout des efforts, pour le maîtriser. Certains sites opérant à l'étranger présentent Armand comme un boxeur amateur.


D'autres parlent de lui, comme d'un Opposant mais, sans citer le nom de son parti politique. Ce qui est sûr est qu'il a été, durant plusieurs années, à Bruxelles où il compte de nombreux amis au sein de la diaspora congolaise, y compris sa famille. Il serait venu à Kinshasa, le 15 septembre, pour un séjour d'environ un mois, selon Radio Air Libre, émettant à Bruxelles.


Une photo vidéo interceptée sur le blog de Cheik Fita News permet, dans cette édition de La Prospérité, de visualiser sa face. Au mois de juin dernier, Armand Tungulu Mudiandambu a participé à une importante activité à Bruxelles. Dans une photo vidéo, il apparaît aux côtés de Yves Leterme, le Premier Ministre Belge. Un appel Mme Philo, son épouse, que Cheik Fita a rencontrée hier soir, dans la commune d'Ixelles, à Bruxelles, demande aux autorités congolaises de lui rendre Armand Tungulu : mort ou vif.


Début des Obsèques à Bruxelles Aujourd'hui et demain, une dépêche signale que le deuil se tient à la résidence d'Armand Tungulu. A partir de mercredi, la famille compte réserver la salle du centre culturel Nord=Sud, au 99 Boulevard Léopold II près du Métro Ribaucourt, dans la commune de Molenbeek.
(http://fr.allafrica.com/stories/201010040894.html)

mercredi 6 octobre 2010

Pesa Munu Passage, cette chanson qui rendit fou les tenants du régime Mobutu

A la fin du régime de Mobutu, alors les troupes de Laurent Désiré Kabila avançaient inexorablement, cette chanson connut malgré les dénégations de son auteur-compositeur une fortune singulière: elle devint le symbole du rejet du régime en raison de son titre "Pesa Munu passage" et de la thématique de "Libération par Jésus". Pesa Munu Passage en Monokutuba, une variante du Kikongo se traduit par "Donne-moi le passage" ou mieux "Laisse-moi passer". En fait dans la chanson, il s'agit d'une sorte de dialogue entre le chanteur et le percussionniste: le premier demandant au second "le passage" afin de pouvoir chanter son couplet!
La chanson fut interdite d'antenne par le gouvernement tant elle symbolisait la déroute de Mobutu. Cet épisode est évoqué dans mon livre Les Mystères de Kinshasa où j'ai intitulé la chanson "Libération".
Le clip qui a la particularité d'être très coloré et d'avoir été tourné dans un décor naturel est une représentation sans fard de ce peuple congolais, le vrai loin ...



Le clip qui a la particularité d'être très coloré et d'avoir été tourné dans un décor naturel est une représentation sans fard de ce peuple congolais, le vrai loin des palaces, loin du bling-bling, le peuple dans sa vraie vie de tous les jours...

vendredi 1 octobre 2010

Problèmes de diffusion en cours de résolution

Beaucoup parmi vous se demandaient comment se procurer Les Mystères de Kinshasa. Pour l'instant, on peut le commander par Internet via le site web http://www.mpembi.be.
Pour ceux qui habitent Bruxelles un certain nombre des points de vente sont disponibles.
Pour ceux de Paris et d'ailleurs qui souhaiteraient acheter ou commander le livre en librairie, nous sommes en train de travailler à une solution. Vous pouvez néanmoins à présent le commander via votre libraire avec les références ci-après:


Titre: Les Mystères de Kinshasa
Auteur: Magloire Mpembi Nkosi
ISBN: 978-2-930575-00-1

jeudi 30 septembre 2010

Lubero: les femmes de Kyavinyonge dans la rue pour protester contre les viols


Une centaine de femmes sont descendues dans les rues de la cité de Kyavinyonge située à plus de 300 kilomètres au Nord de Goma dans le territoire de Lubero ce jeudi 30 septembre. Elles ont protesté contre les actes des viols dont elles se disent victimes de la part des hommes armés, accusant les gardes parc de l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ainsi que des militaires des Forces armées de la RDC d’être les auteurs des ces actes.
L’une d’entre elle a témoigné :
«  Nous manifestons parce que nous sommes violées par des gardes parc ainsi que des militaires. Nous souffrons. Quand nous allons chercher du bois dans le parc, ils nous violent. »
A en croire les manifestantes, seize femmes ont été violées au cours du mois de septembre.
Elles affirment par ailleurs que d’autres cas de viol ne sont pas signalés car certaines femmes craignent d’être répudiées par leurs maris.
Pour les responsables de l’ICCN, cette affaire a été montée de toute pièce.
Ils expliquent que nombre de femmes de Kyavinyonge s’associent à des militaires incontrôlés pour s’adonner au braconnage, une activité rendue difficile depuis l’instauration des patrouilles mixtes entre les militaires de l’armée congolaise et les gardes du parc.
Les responsables de l’ICCN demandent une expertise médicale pour confirmer ou non les allégations des manifestantes.

mercredi 29 septembre 2010

Le Chef d’EMG des FARDC, Didier Etumba, invite ses compagnons d’armes à s’interdire des pratiques d’une armée de déshonneur !

Les responsables militaires tous grades confondus sont invités à se détourner résolument des pratiques qui déshonorent, un appel lancé par le Lieutenant général Didier Etumba, Chef d’Etat-major général des FARDC à ses compagnons d’armes.
Le chef d’Etat-major général des FARDC, le lieutenant général Didier Etumba, a invité ses compagnons d’arme, tous grades confondus, à se détourner à jamais de l’armée qui déshonore, au cours d’un entretien avec la presse militaire mardi à l’état- major général, au Mont -Ngaliema. Le général Etumba qui répercutait les ordres du commandant suprême des FARDC, a souligné que pour ce dernier, l’armée qui déshonore s’illustre par des viols, vols, pillages, tueries, vexations ou qui se livre à l’exploitation illicite des matières premières.

Selon le chef d’état-major général, tout détournèrent de fonds et autres biens de l’armée seront sanctionnés par des séjours prolongés en prison quel que soit le grade. Tout officier se livrant au commerce fera le choix entre le métier des armes et ses activités lucratives. Tout officier ou soldat refusant une mutation subira la rigueur de la loi.

La « tolérance zéro », a-t-il dit, se poursuit et demeure de rigueur. Il a, en outre, dénoncé la calomnie qui, souvent, affecte des innocents, mettant en garde ses auteurs qui subiront la rigueur de la loi. Cette même rigueur va également s’appliquer à celui qui aura procédé à l’arrestation arbitraire d’un innocent.

Place à une formation pour rendre une justice militaire davantage efficace et équitable

Magistrats et auxiliaires de la justice militaire viennent d’intégrer les normes d’équité procédurale dans la pratique du droit pénal militaire en RD Congo, à l’issue d’une formation de trois jours assurée à Kinshasa, au Centre supérieur militaire, sous le thème « Efficience et Equité procédurales ». La Formation financée conjointement par la Monusco et un institut américain de droit militaire. Les enseignements ont été assurés par des magistrats du parquet, ceux du siège ainsi que des inspecteurs de la police judiciaire des FARDC.

Cette formation rend les opérateurs judiciaires militaires plus aptes à mieux engager les procédures judiciaires. Selon l’avocat général près la Haute cour militaire, le colonel Toussaint Mutanzini, cela va se sentir dans le travail quotidien que les magistrats militaires auront à exécuter. En matière des violences sexuelles, par exemple, on retient que, désormais, les enquêtes judiciaires seront menées avec efficacité et équité, et leurs auteurs ne resteront pas impunis.

Déjà, il y, aura des pratiques sur terrain pour que la problématique des violences sexuelles soit prise en charge de manière plus correcte, a souligné la même source. Pour le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, qui a clôturé cette formation, la justice militaire doit, en plus, subir des réformes pour répondre aux attentes d’un Etat de droit. « Nous sommes appelés à édicter de nouvelles dispositions légales et réglementaires pour adapter l’ordonnancement juridique actuel à la Constitution du 18 février 2006, a-t-il déclaré.

Aussi, le ministre Mwando évoque-t-il le besoin de pourvoir au personnel judiciaire militaire afin de liquider les affaires en souffrance. Il ne faut pas oublier qu’il y a manque de personnel. Le personnel est insuffisant. Les dossiers en cours d’instance nécessitent un supplément du personnel», a ajouté le ministre de la Défense. Dès la semaine prochaine, une autre session du genre aura lieu à Goma, au Nord-Kivu.

ACP/Forum des As

lundi 27 septembre 2010

Congo-Kinshasa: Un rapport décrit la sauvagerie des viols de masse début août dans l'est

L'ampleur et la sauvagerie des viols de masse perpétrés par plusieurs groupes armés entre le 30 juillet et le 2 août dans la région de Walikale à l'est de la République démocratique du Congo (RDC) défient l'entendement, a déclaré la Haute commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, à la suite de la publication vendredi d'un rapport préliminaire sur ces viols par le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) en RDC.
« Même dans l'est du pays où les viols sont un problème constant depuis ces 15 dernières années, cet incident met en lumière l'extraordinaire sang-froid et la manière systématique avec lesquels ces crimes ont été planifiés et exécutés », a ajouté Mme Pillay.
Au moins 303 civils ont été violés, pour la plupart plusieurs fois. Les victimes identifiées sont 235 femmes, 52 jeunes filles, 13 hommes et 3 garçons. Au moins 923 maisons et 42 magasins ont été pillés et 116 personnes ont été enlevées pour les emmener dans d'autres lieux où elles seront contraintes au travail forcé. L'équipe du HCDH a visité les 13 villages où ont été perpétrés ces crimes. Les experts estiment qu'il y aurait davantage de victimes non signalées, certaines d'entre elles se cachant toujours dans la forêt ou bien ont fui.
Les attaques se sont déroulées pour la plupart de nuit, sur une période de quatre jours, et ont été menées par un groupe de 200 hommes provenant de 3 groupes armés ; les Maï Maï Cheka, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des membres proches du Colonel Emmanuel Nsengiyumva, un déserteur de l'armée congolaise. Armés de mitraillettes AK 47, de grenades et de machettes, les agresseurs se sont présentés aux populations d'abord comme des protecteurs voulant assurer la sécurité des villages, avant de lancer des attaques par petits groupes.
Ils ont ensuite coupé les routes et pris le contrôle des collines alentours empêchant les populations d'alarmer la police ou les Casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Alors qu'un groupe violait et pillait, un autre interceptait les personnes qui tentaient de fuir par la forêt.
Selon le rapport préliminaire du HCDH, les hommes du FDLR commettent des représailles sur les populations depuis 2009 aux motifs qu'elles seraient « pro-gouvernementales » et considérées comme des « traîtres ». Le HCDH fait le lien entre ces crimes et l'exploitation des mines. Les experts pointent aussi les faiblesses des Forces armées congolaise (FARDC) dans la prévention et la réponse à ces crimes.
« Le cycle d'impunité des violences sexuelles dans cette partie de la RDC doit être cassé », a dit Navi Pillay. Elle recommande que chaque victime « puisse avoir un soutien psychologique et médical » et « recevoir des réparations ».
« J'appelle la communauté internationale à procurer plus de soutien à la RDC », a-t-elle conclu.
Les FDLR ont également attaqué 19 autres villages au nord-est de Shabunda pendant les trois premières semaines du mois d'août. Plus de 210 viols auraient été commis. Le HCDH n'a pas encore été en mesure de confirmer ces cas et d'enquêter sur les circonstances exactes de ces crimes, à cause de l'extrême insécurité qui règne dans cette zone.

vendredi 24 septembre 2010

Les Mystères de Kinshasa au salon du livre congolais de Bruxelles tenu au Bozar le 21 et le 22 septembre 2010

Le salon du livre congolais tenu au Bozar a été un franc succès. Le roman Les Mystères de Kinshasa y a été présenté au public. Il a été baptisé avec 3 autres ouvrages dont une pièce de théâtre "Et pourtant elle tourne" écrite par Henri Mova Sakani.
Les débats sur le livre au Congo ont été très fructueux. Nous avons aussi eu l'occasion de nouer des contacts informels avec des éditeurs et autres écrivains congolais.
Je me permets de signaler l'heureux plaisir qui a été mien de rencontre avec Mr Mova Sakani. J'ai découvert un homme féru de culture, amoureux des livres avec un esprit très ouvert.
J'espère que cette expérience ne sera pas la dernière.